The Retreat at Blue Lagoon Iceland

(5+1) / 2 = 3* : 5* pour l’hôtel, 1* pour les restaurants. Le Retreat doit sa réputation à son architecture futuriste digne d’un Le Corbusier local, posée sur la station thermale islandaise la plus célèbre, le Blue Lagoon, encerclée par un immense champ de lave noire. Inutile de rappeler que le site aurait pu disparaître suite à l’éruption récente d’un volcan sous Grindavik, dont les coulées de lave début 2024 se sont arrêtées à quelques centaines de mètres de l’hôtel. D’ailleurs, l’arrivée en voiture sur le site relève d’un film de science-fiction. La route d’accès à l’hôtel a été coupée nette par le volcan. Une piste a été tracée tant bien que mal pour maintenir l’accès à Grindavik, dont les 4.000 habitants ont été évacués : la piste traverse une coulée de lave encore chaude que des panneaux dissuadent de traverser à pied … Arrivés à l’intersection du Retreat, nous tombons sur la gigantesque usine géothermique de Svartsengi, qui brille de tous ses feux et de ses fumées blanchâtres. Juste derrière on découvre la silhouette de l’hôtel 5* le plus sélect et le plus cher d’Islande qui se dessine derrière les fumerolles du Blue Lagoon, le spa le plus célèbre et le plus cher d’Islande, dans une ambiance de fin du monde pour peu que la pluie et le vent s’en mêlent ! Quelle idée d’implanter un hôtel de luxe avec vue sur une usine fumante ! On doit être en Islande. A notre arrivée, l’hôtel était quasiment vide. Le personnel nous a d’ailleurs briefés sur le risque d’alarme évacuation, qui a d’ailleurs été activée plusieurs fois en 2024. L’accueil à la réception est très professionnel : coupe de champagne au salon face à des mini lagons, briefing complet, prise en charge du véhicule et des bagages très fluide, accompagnement jusqu’à la suite où la tablette de télécommande est plutôt ergonomique. Nous avions opté pour la lagoon suite avec lagon privé. La suite est une réussite en termes d’agencement et de décoration, la douche italienne est une merveille, le bar est complet (champagne et vins à volonté), de très beaux livres sur l’Islande en lecture libre. Le lagon privé (eau à 38°) est un must have bien utile, exposé sud, à l’abri des regards (sauf du balcon de la suite du dessus …), dont on a bien profité par un après-midi ensoleillé. Le salon lumineux de l’hôtel s’ouvre sur de grandes baies vitrées avec vue sur des petits lagons et un champ de lave qui a dû être retravaillé pour masquer la vue sur l’usine géothermique. Le spa s’ouvre sur des petits lagons et un restaurant adapté à une restauration légère pour le déjeuner. Les massages sont quelconques : le personnel est impersonnel et muet comme une carpe. Le spa débouche sur un couloir trop sombre qui donne accès à des zones de repos face au lagon et à des soins spéciaux. Naturellement l’hôtel donne accès au Blue Lagoon et ses grands bassins ouverts au public : la vue sur l’usine géothermique fumante et les grues (extension en construction) ne font pas rêver. Il y a comme une contradiction conceptuell