The Cadogan, A Belmond Hotel, London

La taille modeste de cet hôtel fait que le personne vous connait et reconnait durant le séjour. C'est agréable de recevoir un tel service.

Excellent hôtel, parfaitement situé conservant un esprit boutique avec l’ensemble des services des hôtels de cette catégorie.

UN HÔTEL QUI RENVERSE LA VAPEUR ! Enfin ! Enfin ! la Direction de l’Hôtel The Cadogan, à Londres, a changé ! Soyez le bienvenu, Monsieur John McLean ! La question ne se posera plus de savoir si le toupet bavard du ci-devant Vierax Labalude, se doublait d’un toupet capillaire et si la construction de son bateau secret le disposait au jeu de la voile et de la vapeur en folle compagnie dans la baignoire que n’occupa jamais Oscar Wilde et qui garnit la chambre du poète mondain devenue aujourd’hui suite hyperbolique. La gentry locale, comme l’intelligentzia venue des quatre coins du monde, auront à nouveau droit de séjour en ces lieux, sans éprouver quelque sentiment de honte d’avoir à la main une plume scripturale plutôt qu’un ballon au pied ou une raquette au poignet, tous deux agrémentés de la garniture vestimentaire afférente et fleurant le pied sans chaussette hygiénique capturant l’effet des glandes sudoripares. Le vieil amphitryon du pays de Bourvil et ayant avec lui un peu de ressemblance, dégagé tout-à-coup de ses hautes fonctions, ira porter ailleurs sa monomanie du chaland de tourisme dit « du sommeil » allant jusqu’à l’hypnose en des séances faites par de pâles drôlesses auto-proclamées Freud sans connaître Sigmund ; mais quoi qu’il entreprenne, jobard qui s’ignore, c’est de la main droitière qu’il officiera, la main gauche toujours pliée derrière le dos par la crampe dite « du limonadier » : ce gaucher-là n’entrera jamais dans la Pléiade pour avoir poussé le bouchon un peu loin sans atteindre le trou noir de l’encrier, et comme le disait un de mes bons amis devant ma bouche bée : « L’École Hôtelière n’a jamais été et ne sera jamais une annexe de la Sorbonne ». Dixi. Envoi : Revivez, Monsieur Wilde ! Le normand philistin liant votre prénom à Monsieur de Funès et à l’œuvre homonyme cinématographique, à force de citer « L’impotence d’être Constant », est tombé à genoux ! Requiescat in pace, Labalude ! Juan Paral, écrivain et poète.

C’EST À « THE CADOGAN » QUE J’AI « PENSÉ » MES PLAIES C’est en écorché vif, tout saignant d’un chagrin plus lourd que mes bagages, qu’un Hôtel de légende me revit cette fois, et malgré mon cœur nu qui répandait ses fleurs de coquelicot, je fus reçu ainsi que l’enfant prodigue de la parabole frappant à cette porte après quelques mois de grands égarements ! Rien n’avait changé ; seul un effet de labyrinthe, découlant du succès d’une gestion forte, pouvait faire éprouver à quelques claustrophobes, dont je suis à la tête, une sensation neuve ; mais quelqu’un vint à moi : c’était Xavier Lablaude, l’âme directoriale, la conscience et le charme incarné de ces lieux qui, par son accueil, me rendit le nord que j’avais perdu dans une direction qui n’est pas toujours celle des poètes... A l’orée du départ, il eut le goût exquis, lui, l’homme pressé, d’une réception dans une « pochette surprise » où, devant le meilleur champagne et les plus fines choses pour amuser la bouche, nous parlâmes en complices de lointaine date du beau temps qu’il faisait à Paris, en Afrique ou bien à Carcassonne lorsqu’il y officiait, et de la pluie ailleurs, de la littérature ici, de ces touts, de ces riens qui forment l’art subtil de la conversation dite « à bâtons rompus ». De l’accueil aux cuisines, ce n’était qu’une haie de camaraderie comme au dernier séjour, et, toujours, Monsieur Mo, à qui j’ai le regret de n’avoir pu donner cette fois l’œillet blanc piqué au revers tourmenté de ma veste : il était fané ! Juan Paral, écrivain et poète. Séjour effectué du 12 au 16 septembre 2023.

J’AI DEUX MOTS À VOUS DIRE Hôtel Cadogan, entité londonienne au battement humain, entre Oscar Wilde le mondain et demi et Lillie Langtry la demi-mondaine d’un siècle décadent, laissez-moi, aujourd’hui, me glisser en silence pour vous dire deux mots : c’est une gronderie de contentement, une mercuriale d’âme réjouie, une sanction d’éloges à copier cent fois, une règle très dure d’excessifs bonheurs qui rougit les doigts et dont on redemande encore la sentence, que je vous livre ici. A l’issue de quatre ans d’un exil de la peste, nouvelle allégorie du roman de Camus, je vous retrouve enfin tel que je vous connus, mais agrandi encore comme à travers le prisme d’un regard d’enfant. Brève villégiature que celle que je fis récemment à la date du poisson d’avril, mais dont l’enchantement ne fut pas une farce ; ce sont des bras ouverts qui me reconnurent et qui se refermèrent sur mes épaules neuves de la libération ; c’est un homme léger en blouson d’aviateur que je vis un matin sauter allègrement de la rue à l’hôtel pour prendre les commandes de l’Établissement dont il est le Mermoz, et le tenir en l’air dans un constant « looping » de démarches affables et de propos savants à l’allure de « sweets ». J’ai deux mots à vous dire, café-restaurant au nom de « The La Lee », car j’eus bien chaud au cœur quand je pris mes repas près de la cheminée - même celle-ci éteinte - lorsque vos inquiétudes sur mon choix de vos mets, tous exceptionnels, et leur appréciation, le mirent à l’épreuve de sa résistance jusqu’à défaillir ; tant d’humaine attention jointe à tant d’expertise confine à un compagnonnage dont vous mériteriez le titre - n’est-ce pas, Monsieur Mo ? - et que je vous octroie. J’ai deux mots à vous dire, Hôtel Cadogan, et sachez que bientôt je réapparaitrai en valétudinaire dont les perfections de toute votre personne auront créé l’état. Juan Paral, écrivain, Alias Marie-Laure Gaillard-Pastural, Séjour du 30 mars au 1er avril 2023.