Un hôtel au bout du bout du monde, ou presque, en bordure d’une immense plage le long d’un fjord à l’extrême ouest. On aperçoit au loin, de l’autre côté du fjord, une petite ville en bas d’immenses falaises qui ont conservé leurs plaques de neige. Autour de l’hôtel des moutons qui vont à leur guise, et des sterns qui crient sur celui qui s’approche de leur territoire, soit la zone herbeuse en contrebas de l’hôtel, il y’a aussi le chevalier gambette, le pluvier doré, la bécassine, quelques cygnes au loin, des canards en bordure du fjord. Quel bonheur de sortir de l’hôtel et marcher jusqu’au bord du fjord environné par toute cette vie. Et l’hôtel alors ? Une partie des chambres donnent sur le fjord, ce fut notre cas, nous donnant le sentiment de contempler un paysage de rêve au travers des fenêtres comme dans un voyage dont le train aurait stoppé dans un gare lointaine au milieu de nulle part. Les chambres sont confortables et ont le charme de l’ancien avec des parquets en bois, les lits sont de bonne qualité, tout est parfait. Le petit déjeuner est bien, avec pain cuit sur place et petits croissants, grille-pain, etc, (pas de eggs and bacon). Nous avons pris le repas du soir chacun des deux soirs où nous avons dormi dans l’hôtel, le menu était à 10000 couronnes, soit 70 euros, ce qui correspond aux prix habituels en Islande, délicieux potage, plat typique de poisson & patates tout à fait bon, idem morue ou char avec petits légumes, tarte à la rhubarbe un soir. Quant aux personnes, ce fut surtout une jeune femme issue de Barcelone souriante et attentionnée, avec qui nous avons eu plaisir à bavarder un peu, et un homme d’ici tout aussi amical qui fait entendre des musiques des sixties dont il a la nostalgie, ce qui correspondait à nos propres souhaits. Ces raisons font que ce fut le meilleur moment de notre voyage de trois semaines, un véritable enchantement. Cet hôtel est bien sûr l’endroit parfait pour se rendre aux falaises aux milliers d’oiseaux, dont les puffins et les pingouins Torda.