Nous sommes venus ici pour célébrer l'anniversaire de mon conjoint dans cette ville qui lui est très chère. Comme nous voulions que ce soit spécial, nous avons choisi ce qui semblait être un BnB parfaitement charmant.
Mais la gérance avait d'autres plans pour nous.
Le jour de notre arrivée, le vent était féroce, et après une promenade agréable quoique vivifiante, il était temps de se réchauffer avant le dîner. À ce moment-là, rien n'aurait pu entraver notre humeur. Même si l'évier avait la taille d'une carte postale, même si le miroir qui le surplombait se moquait de la commodité et que le wifi était perdu en mer, nous étions déterminés à passer outre ces signes criants d'abandon de poste.
Nous avons contemplé ce spectacle fatigué d'un regard amusé jusqu'à ce que nous remarquions que nos os tremblaient encore de froid. C'est à ce moment-là que nous avons réalisé que le radiateur ne répondait pas.
Après avoir appelé le numéro fourni à de nombreuses reprises, nous avons finalement eu l'honneur de parler à la responsable et de lui expliquer que nous n'aimions pas particulièrement le fait qu'il fasse plus chaud dehors que dans notre chambre, d'autant plus que nous avions prévu d'y passer deux nuits. Après deux appels et une interaction en personne, rien n'a été fait. Et lorsque nous sommes revenus plus tard et que nous nous sommes retrouvés nez à nez avec un chauffe électrique vétuste qui sentait la mauvaise nouvelle, nous avons réalisé que notre week-end de célébrations n'inclura pas cet établissement.
Le matelas, qui est privé des honneurs d'une retraite méritée et nécessaire, a essayé de toutes ses forces d'offrir ce dont il n'est plus capable. Mais l'ouïe est le sens le plus sollicité ce soir-là, aussi surprenant que cela puisse paraître, cette auberge qui n'offre que le souvenir flou d'une gloire passée se retrouve au centre des festivités nocturnes. Autant de la part des voisins du dessus que des passants en proie à des reflux gastriques et autres types d'expressions joviales.
Nous nous sommes réveillés quelques heures plus tard avec la lointaine impression que des vagues particulièrement violentes nous ont secoués la nuit sur le pont d'un paquebot. Mais ce n'était pas la majesté des vagues, c'était le matelas, et ce n'était pas la brise de mer mais la température de la chambre qui nous a rendus franchement malades. L'anniversaire de mon conjoint a commencé par un rhume, un mal de tête, un mal de dos et une nuit de sommeil épouvantable. Que peut-on demander de plus ?
Nous avons été les premiers à prendre le petit-déjeuner, qui était étonnamment désordonné. Nous avions le choix entre des boîtes de céréales de supermarché, des mini-viennoiseries réchauffées, des confitures achetées et des jus de fruits aux couleurs vives. Nous commandons deux petits-déjeuners végétariens. Nous avons droit à un toast avec des beans, des champignons en boite et un oeuf au plat. Pour un full English on repassera.
Afin de sauver le reste de notre w